Introduction
Jardin des plantes | |
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Situation | |
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Coordonnées | |
Pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue restreinte (de l'ordre de quelques centaines de km²), subdivision de la...) | France |
Ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour l'ONU) étendue et fortement peuplée (dont les habitations doivent être à...) | Nantes |
Quartier | Malakoff - Saint-Donatien |
Géographie (La géographie (du grec ancien γεωγραφία - geographia, composé de "η γη"...) | |
Altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau de base. C'est une des composantes géographique et biogéographique qui...) | 11 à 20 m |
Superficie (L'aire ou la superficie est une mesure d'une surface. Par métonymie, on désigne souvent cette mesure par le terme « surface » lui-même (par exemple, on parle de la...) | 7 328 ha |
Caractéristiques | |
Création | XIXesiècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui signifiait race, génération. Il a ensuite indiqué la durée...) |
Type | Jardin botanique (La botanique est la science consacrée à l'étude des végétaux (du grec βοτάνιϰή; féminin du mot...) Jardin anglais |
Essences | Palmiers, épiphytes, camellias, magnolias |
Lieux remarquables | Serres à cactées Orangerie Magnolia d'Hectot (1791) |
Classement | Jardin remarquable |
Lien Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web, en...) | Mairie de Nantes Service des espaces verts |
Le Jardin des plantes de Nantes est un jardin botanique ouvert au public de la ville de Nantes d'une superficie de 7,3 ha, situé face à la gare (Une gare est d'ordinaire un lieu d'arrêt des trains. Une gare comprend diverses installations qui ont une double fonction :) SNCF (La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) est l'une des principales entreprises publiques françaises. Elle exerce une double activité :).
Histoire
Les prémices du Jardin des plantes : le jardin des Apothicaires
C'est en 1687 que fut créé le premier jardin botanique de la ville de Nantes. Les maîtres apothicaires se voient confier la jouissance d'un terrain situé à l'ouest (L’ouest est un point cardinal, opposé à l'est. C'est la direction vers laquelle se couche le Soleil à l'équinoxe, le couchant...) de la ville. Ce « Jardin des apothicaires » se situe alors dans le quartier Graslin. Il est cependant uniquement destiné à la culture (La Culture est une civilisation pan-galactique inventée par Iain M. Banks au travers de ses romans et nouvelles de science-fiction. Décrite avec beaucoup...) des végétaux. Ainsi, au XVIIIe siècle, la ville ne comporte pas de jardins particulièrement signifiants destinés à la promenade.
Ce jardin se développe sous l'action de Pierre Chirac, intendant du jardin du Roi. Ce dernier comprend vite le rôle que peut jouer un jardin botanique qui se situe dans un port alimenté par un fort trafic de produits exotiques et qui, grâce à la Loire, permet un accès aisé vers Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région d’Île-de-France. Cette ville est construite sur une boucle de...). Chirac y voit un lieu idéal (En mathématiques, un idéal est une structure algébrique définie dans un anneau. Les idéaux généralisent de façon féconde l'étude de la...) pour favoriser l'acclimatation (L'acclimatation est le fait, pour un organisme vivant, de s'adapter à un changement durable de son environnement, en particulier climatique (température, humidité, ressources). L'acclimatation se déroule sur une période...) des plantes tropicales rapportées par les navigateurs de leurs lointaines escapades. En 1719, son action permet au Jardin des apothicaires de devenir un « jardin royal des plantes », subordonné au jardin du roi. Le développement de ce jardin se trouve considérablement encouragé par l'ordonnance royale prise le 9 septembre 1726 par Louis XV pour « assujettir les Capitaines des Navires de Nantes d'apporter Graines & Plantes des Colonies des Païs Etrangers, pour le Jardin des Plantes Médicinales établi à Nantes ».
Le succès de cette mesure est tel que le Jardin des apothicaires s'avère vite trop petit pour accueillir toutes les plantes. Cependant, la Révolution française survient sans qu'un autre emplacement ait été trouvé.
1793 - 1836 : la mise en place d'un Jardin des plantes à l'est de Nantes
Le 10 juin 1793, la Convention nationale prend un décret qui marque la réorganisation des jardins botaniques en France. Il y est notamment décidé la création dans chaque département d'un jardin botanique de quatre arpents.
François Lemeignen (1732 - 1803), un médecin (Un médecin est un professionnel de la santé titulaire d'un diplôme de docteur en médecine. Il est chargé de soigner les maladies, pathologies, et...) originaire de Machecoul, se bat alors pour qu'un tel jardin soit créé à Nantes. Il propose de l'implanter dans le couvent (Un couvent est un établissement religieux, généralement chrétien, où des clercs mènent une vie religieuse en communauté. Le couvent n'a pas de vocation monastique, il est donc...) des Ursulines fondé en 1626. Celui se trouve à l'est de la ville entre le « faubourg St Clément et celui de Richebourg, à peu de distance du cours St Pierre ». Cette proposition est retenue et Lemeignen est chargé d'en assurer l'entretien.
La création du lycée de Nantes par un arrêté du Premier Consul le 1er Vendémiaire an XII (24 septembre 1803) va rapidement conduire le Jardin des plantes à rechercher un nouvel emplacement. En effet, l'ancien couvent des Ursulines est choisi pour accueillir ce nouvel établissement scolaire.
Le magnolia d'Hectot
Le 26 février 1806, le préfet Belleville prend un arrêté définissant les limites du jardin botanique qui s'implante alors définitivement sur un terrain attenant à l'ancien couvent des Ursulines. Le tracé du jardin est confié à l'architecte (L'architecte est le professionnel du bâtiment dont la fonction est de concevoir et de diriger la réalisation d'une œuvre d'architecture pour le compte d'un propriétaire qui peut être un particulier, une société...) nantais Félix François Ogée. L'apothicaire et botaniste Jean Alexandre Hectot (1769 - 1843), un ancien élève de Lemeignen, est nommé directeur de ce nouveau jardin des plantes qui a désormais trouvé son emplacement définitif.
La mise en place de ce jardin botanique est cependant problématique. Faute de moyens financiers, le jardin tombe peu à peu en décrépitude, malgré les incessants efforts d'Hectot. On lui doit notamment d'avoir planté en 1809 un superbe Magnolia grandiflora connu à l'époque pour être l'un des plus beaux du pays. Cet arbre (Un arbre est une plante terrestre capable de se développer par elle-même en hauteur, en général au delà de sept mètres. Les arbres acquièrent une structure rigide composée...) est aujourd'hui le plus ancien du jardin.
Épuisé par les efforts qu'il a dû mener pour préserver le jardin malgré les difficultés financières, Hectot quitte la direction du Jardin des plantes en 1819. Le jardin est alors dans un état déplorable, notamment en raison de l'absence de surveillance de la part d'employés plus préoccupés de cultiver des parcelles qui leur avaient été cédées pour leur usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) personnel.
Par ordonnance royale du 12 septembre 1820, Louis XVIII décide de transférer la propriété du jardin du Département à la Ville de Nantes. Celle-ci a alors comme objectif d'ouvrir le jardin au public et, devant les difficultés d'assurer les travaux nécessaires par ses propres services, elle décide d'en confier le réaménagement à un professionnel. C'est au printemps (Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant autrefois le début de l'année) est l'une des quatre saisons des zones tempérées, précédant l'été et suivant l'hiver. Il se...) 1822 que Louis Lévêque, maire (Le maire représente l'autorité municipale. Dans de nombreux cas, il est le détenteur du pouvoir exécutif au niveau d'une ville ou communal en France et au Québec. Dans un gouvernement à gérance...), prend les premiers contacts avec Antoine Noisette (La noisette, parfois appelée « aveline », est le fruit du noisetier commun (Corylus avellana), ainsi que de diverses espèces voisines du genre Corylus. Par...) (1778 - 1858), un paysagiste parisien réputé, frère du botaniste et agronome Louis Claude Noisette. En octobre 1822, il accepte de prendre la direction des travaux. En plus d'un salaire confortable et d'un logement de fonction, Noisette dispose d'un avantage considérable : la possibilité de vendre à son profit les plantes en surnombre. Au cours des années, ce qui était une activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) annexe prend de plus en plus d'importance au risque de voir le jardin botanique appauvri de ses espèce (Dans les sciences du vivant, l’espèce (du latin species, « type » ou « apparence ») est le taxon...) les plus intéressantes au profit de plantations plus rentables. En effet, la partie nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) de l'enclos est consacrée à l'activité botanique alors que la partie sud (Le sud est un point cardinal, opposé au nord.) est affermée.
C'est finalement en 1829 que le jardin est ouvert au public, tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou l'univers.) au moins sa partie haute. Il est cependant fermé le dimanche et jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent le ciel. Son début (par...) de fêtes, ce qui ne manque pas de soulever des protestations de la part des nantais. La possibilité confiée à Noisette de mener des activités commerciales au sein du jardin semble avoir été la principale raison de la dégradation des relations entre le directeur du Jardin et la municipalité. En 1833, une commission est nommée pour régler les conflits entre les deux parties et, malgré quelques solutions provisoires, la ville décide finalement de ne pas reconduire Noisette dans ses fonctions de directeur. L'administration du Jardin des plantes est complètement (Le complètement ou complètement automatique, ou encore par anglicisme complétion ou autocomplétion, est une fonctionnalité informatique permettant à l'utilisateur de limiter la quantité...) revue suite au rapport rendu (Le rendu est un processus informatique calculant l'image 2D (équivalent d'une photographie) d'une scène créée dans un logiciel de modélisation 3D...) au maire Ferdinand Favre par une commission de surveillance en juin 1835. C'est finalement en septembre 1835 qu'Antoine Noisette quitte la direction du jardin, non sans avoir obtenu que son fils Dominique soit nommé jardinier en chef.
C'est cependant le titulaire de la nouvelle chaire de botanique qui vient marquer de son empreinte l'histoire du Jardin des plantes.
1836 - 1882 : l'influence déterminante d'Écorchard
Jean-Marie Écorchard (1809 - 1882) est nommé le 30 mai 1836 pour assurer la chaire de botanique créée par le conseil municipal le 5 juin 1835. Ce n'est alors qu'un jeune médecin de 26 ans qui a suivi des cours de botanique à l'université de Rennes (L’université de Rennes, est une ancienne université qui trouve son origine dans une ancienne université ducale fondée en 1460 à Nantes, puis...) et a herborisé avec Augustin Pyrame de Candolle. Lorsqu'il entre en fonction, il est effaré par l'état d'un jardin qui est alors, selon lui, « plutôt une pépinière qu'un établissement scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui se consacre à l'étude d'un domaine avec la rigueur et les méthodes scientifiques.) [...] avec un seul carré (Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses quatre côtés ont la même longueur et ses quatre...) contenant de 400 à 900 plantes des plus communes et non classées ». Critique envers le bilan d'Antoine Noisette, Écorchard a aussi rapidement des relations tendues avec le fils Dominique, le jardinier en chef. Dans un courrier adressé en 1838, il se plaint ainsi des nombreuses négligences de ce dernier dans l'approvisionnement en plantes nouvelles et de sacrifier l'intérêt général à son intérêt particulier. En 1839, le contrat de Dominique Noisette n'est pas renouvelé et celui-ci quitte alors Nantes. Écorchard se retrouve directeur du Jardin le 1er janvier 1840.
Sous la direction d'Écorchard, les travaux d'aménagement reprennent et, surtout, les collections végétales s'enrichissent considérablement. Le nouveau directeur s'approvisionne tant auprès des pépiniéristes locaux, dont son prédécesseur Antoine Noisette, que grâce aux apports des navigateurs féru de botanique qui perpétuent la tradition d'apport de plantes exotiques du siècle précédent. Parmi ceux-ci, Mathurin Jean Armange (1801 - 1877) se distingue particulièrement par la régularité et la richesse de ses apports. Ce capitaine de marine marchande (Le terme marine marchande désigne tout ce qui fait l'objet, ou qui est en rapport, avec le transport maritime de marchandises ou de personnes. Le commerce mondial s'effectue à près de 95% par la voie maritime, il existe environ 50 000...) passionné de botanique et d'horticulture navigue principalement vers la Martinique (La Martinique est à la fois une région d'outre-mer et un département d'outre-mer français (numéro 972). Elle devrait son nom à Christophe Colomb qui la...), La Réunion (La Réunion est une île française du sud-ouest de l'océan Indien située dans l'archipel des Mascareignes à environ 700 kilomètres à l'est de...) et les Indes. De 1841 à 1863, il rapporte à Nantes des milliers de graines et de plantes vivace qui alimentent le Jardin des plantes mais aussi la Société nantaise (La Nantaise est une race bovine française.) d'horticulture et le Muséum (Salle d'exposition du Muséum Provincial (1908) à Toronto (Ontario, Canada) Mangattan Museum (2001) à...) national d'histoire naturelle (La démarche d'observation et de description systématique de la nature commence dès l'Antiquité avec Théophraste, Antigonios de Karystos et Pline l'Ancien. Le terme d’histoire naturelle a commencé par...) de Paris. Écorchard se bat pour obtenir les crédits nécessaires à la construction d'une serre (Une serre est une structure généralement close destinée à la production agricole. Elle vise à soustraire aux éléments climatiques...) chaude indispensable à la conservation de ces plantes exotiques. Elle est finalement construite en 1844 mais satisfait tout juste aux besoins.
Écorchard est fortement impressionné par les exemples des jardins botanique rencontrés lors de ses voyages, notamment par les Jardins botaniques royaux de Kew près de Londres (Londres (en anglais : London - /?l?nd?n/) est la capitale ainsi que la plus grande ville d'Angleterre et du Royaume-Uni. Fondée il y a plus de 2 000 ans par les Romains, la ville est aujourd'hui devenue un centre culturel, commercial et...) et le Jardin botanique national de Belgique de Meise. En 1844 il propose de transformer le Jardins des plantes en jardin à l'anglaise en argumentant qu'« un Jardin des plantes digne de ce nom doit posséder une école de paysages en plus d'une école de botanique et de fruitiers ». Il s'oppose ainsi aux conceptions d'Henri-Théodore Driollet, l'architecte en chef de la Ville. Fort du soutien d'Adolphe Brongniart, alors directeur du Jardin des plantes de Paris, et de Dominique Noisette, devenu paysagiste de renom, il entreprend de transformer le plan du jardin, parfois au mépris des ordres des maires qui se succèdent. Ainsi, il entreprend en 1846 la création de "la montagne", un monticule dont la construction prendra plusieurs années. La partie médiane (Le terme de médiane, du latin medius, qui est au milieu, possède plusieurs acceptations en mathématiques :) du jardin sera finalement ouverte au public en mars 1854.
C'est à l'occasion de l'arrivée du chemin de fer (Le chemin de fer est un système de transport guidé servant au transport de personnes et de marchandises. Il se compose d'une infrastructure spécialisée, de matériel roulant et de procédures...) à Nantes que le jardin va acquérir sa forme définitive. En effet, le quartier de Richebourg est réorganisé avec l'inauguration de la gare en 1853 et le percement de l'actuel boulevard (Au sens premier, un boulevard est une voie de communication reposant sur d'anciens remparts, puisque le mot vient du néerlandais bolwerc signifiant rempart. Il permet donc de contourner une ville de l'extérieur (comme le fait une ceinture...) de Stalingrad. Un décret impérial du 31 janvier 1854 entérine l'extension vers le sud du jardin sur une superficie de 16 000 m², mais ce n'est qu'en 1858 que les terrains seront tous acquis en raison de la complexité (La complexité est une notion utilisée en philosophie, épistémologie (par exemple par Anthony Wilden ou Edgar Morin), en physique, en biologie (par exemple par Henri Atlan), en sociologie, en informatique ou en...) du découpage parcellaire et de nombreux recours des riverains.
La grande porterie
En parallèle, Écorchard poursuit les travaux d'embellissement du jardin, en dotant notamment en 1856 le versant (En géomorphologie, un versant est une surface topographique inclinée, située entre des points hauts (pics, crêtes, rebord de plateau, sommet d'un relief) et des points bas (pied...) ouest de la montagne d'une cascade alimentée par une ingénieuse fontaine qui est toujours en fonctionnement. Mais les escarmouches entre le directeur du jardin et les services municipaux se poursuivent. Ainsi en 1858, il s'oppose à nouveau à Driollet qui souhaitait un aménagement du jardin à la française. Après consultation d'experts, dont Jean-Pierre Barillet-Deschamps, le jardinier en chef du Bois de Boulogne, la Ville donne raison à Écorchard et le conseil municipal adopte définitivement son projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a priori à l’identique, nécessitant le concours et l’intégration...) le 12 novembre 1858. L'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié à la révolution de la Terre autour du Soleil.) 1859 est marquée par la réalisation des derniers travaux : les porteries, le creusement du grand bassin, les clôtures... La partie haute du jardin est officiellement inaugurée le 7 octobre 1860 devant 10 000 visteurs. L'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection d’objets (les éléments de l'ensemble), « une...) du jardin est ouvert au public le 9 avril 1865.
Les travaux d'aménagement du jardin terminés, Jean-Marie Écorchard se consacre à l'enrichissement des collections et continue à prodiguer ses cours de botanique. Son œuvre sera consacrée par la présentation d'un plan en relief (Le relief est la différence de hauteur entre deux points. Néanmoins, ce mot est souvent employé pour caractériser la forme de la surface de la Terre.) du jardin lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris. Cependant, le terrible (Le Terrible était un vaisseau de ligne de 2e rang et de 78 canons, dessiné par François Coulomb, et lancé à Toulon en 1739. Il était long de 152 pieds français, large de 44,4 et profond de 21, déplaçant 1500 tonneaux. Son...) hiver (L'hiver est une des quatre saisons des zones tempérées.) 1879-1880, avec des températures atteignant les -16°, est fatal pour bien des plantes : 245 arbres et 600 arbrisseaux et arbustes sont gelés. Écorchard meurt en 1882 sans avoir connu l'achèvement des travaux de restauration.
1882-1900 : Le Jardin des plantes après Écorchard
Palmeraie stores clos
Paul Marmy dans la roseraie en 1897
La mort (La mort est l'état définitif d'un organisme biologique qui cesse de vivre (même si on a pu parler de la mort dans un sens cosmique plus général, incluant par exemple la mort...) subite de celui qui en a été le directeur pendant plus de quarante ans marque le début d'une période sombre pour le Jardin des plantes. Le jardinier chef Rochais tente d'assurer la gestion quotidienne du jardin en cette période où la Ville connaît des difficultés financières. Il faut attendre dix ans après la mort d'Écorchard pour que l'état de dégradation du Jardin des plantes conduise diverses personnalités à demander la nomination d'un nouveau directeur. Le 28 avril 1893, Paul Marmy est officiellement embauché comme « Inspecteur des promenades, Directeur du Jardin des Plantes ». Ses premières actions s'inscrivent dans un contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le contexte d'un mot, d'une phrase ou d'un texte inclut les mots qui l'entourent. Le concept de contexte issu...) de reprise en main (La main est l’organe préhensile effecteur situé à l’extrémité de l’avant-bras et relié à ce dernier par le poignet. C'est un organe destiné à saisir et manipuler des objets....) après une décennie (Une décennie est égale à dix ans. Le terme dérive des mots latins de decem « dix » et annus « année.) de laisser-aller. La décoration florale est revue, les plantes sont soignées, les serres sont réhabilitées et, surtout, un règlement interne (En France, ce nom désigne un médecin, un pharmacien ou un chirurgien-dentiste, à la fois en activité et en formation à l'hôpital ou en cabinet pendant une durée variable selon le...) visant à ramener la discipline parmi les employés et les bonnes mœurs dans le parc (Un Parc est un terrain naturel enclos,[1] formé de bois ou de prairies, dans lequel ont été tracées des allées et chemins destinés à la chasse, à la...). Sur le plan botanique, il entreprend de réorganiser des collections selon la classification de Lloyd et reprend les contacts avec les jardins botaniques étrangers, interrompus depuis plus de vingt ans.
L'apport le plus marquant de Marmy est la réalisation du palmarium, une vaste serre chauffée destinée au développement des plantes exotiques. Cet équipement était souhaité depuis de longues années mais les prédécesseurs de Marmy n'avaient pas réussi alors à convaincre les maires de débloquer les crédits nécessaires.
Paul Marmy était également un grand passionné de roses. C'est à son initiative que le jardin se dote d'une roseraie en 1895 qui compte plus de 600 variétés. Au cours des années 1930, elle est remplacée par les actuelles plates-bandes botaniques.
Marmy meurt le 21 décembre 1897 avant d'avoir vu l'achèvement des travaux de son dernier grand projet, la réalisation de l'orangerie. Celle-ci est achevée le 26 janvier 1900 et se situe derrière la palmeraie, le long de la rue (La rue est un espace de circulation dans la ville qui dessert les logements et les lieux d'activité économique. Elle met en relation et structure les différents quartiers, s'inscrivant de ce fait dans...) Gambetta. La réalisation de cet équipement marque l'achèvement de la création du jardin.
Après la mort de Marmy, les autres directeurs successifs sont :
- Antoine-Théophile Pellerin du 1er octobre 1898 à décembre 1899,
- Paul-Émile Citerne (Une citerne est destinée à la collecte des eaux de pluies et à leur rétention afin d'en permettre une utilisation régulière, quotidienne (bien souvent...), de décembre 1899 à 1910,
- Joseph Diard (1910 - 1920),
- Georges Durivault (1921- 1941),
- Georges Larue (1941 - 1950),
- Paul Plantiveau (1951 - 1984),
- Claude Figureau (1984 - 2008)
July 28, 2020 at 07:16PM
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