Cette butte caillouteuse dédiée à Louis XIV depuis 1718 est devenue, au fil du temps, l’un des symboles de la ville de Montpellier.
C’est en 1689 que furent aménagés les trois hectares de ce qui allait devenir le jardin du Peyrou, que certains nomment aussi la promenade du Peyrou ou encore la place royale.
Cette butte caillouteuse - d’où son nom de Peyrou : "pierreux" en occitan - était avant cette date un poste de défense avancé de la cité médiévale. Et entre le Clapas et cette butte existait alors un pont-levis qui sera détruit au moment des travaux de réfection et remplacé par un pont de pierre, plus esthétique.
La porte médiévale sera elle aussi démolie pour faire place à l’actuel arc de triomphe, inspiré par celui de la porte Saint-Martin, à Paris.
Le château d'eau construit par Pitot
Mais revenons au jardin. La butte et ses trois hectares sont arasés et consolidés en 1689. L’intendant de la ville de Montpellier y fait alors dessiner un jardin à la française.
Fermé à l’est par une grille en fer forgé, le lieu est dominé, à l’ouest, par un château d’eau aux allures de temple grec construit en 1768 par Henri Pitot et dont la principale fonction est de distribuer l’eau potable issue de la source de Saint-Clément.
Celui-ci est alimenté par un aqueduc d’une quinzaine de kilomètres qui se termine par la portion dite des Arceaux, longue d’un kilomètre et haute de 21,5 m, à double rangée d’arcades superposées.
La statue équestre signée Debay et Charbonneaux
Il faut savoir qu’au demeurant, les allées du Peyrou n’étaient pas destinées à devenir un lieu de repos et de contemplation. L’architecte Augustin-Charles Daviler voulait avant tout montrer aux protestants rebelles la puissance royale.
Dans cet esprit, il propose à l’admiration craintive des Montpelliérains d’ériger une statue monumentale de Louis XIV à l’entrée. Une première œuvre verra le jour en février 1718, mais celle-ci sera fondue en canons durant la Révolution, où l’esplanade faillit d’ailleurs disparaître. La statue équestre actuelle, œuvre du sculpteur Debay et du fondeur Charbonneaux, sera inaugurée en 1838.
Au fil du temps, ce magnifique lieu avec ses magnolias et ses platanes est devenu un symbole de la ville. Un observatoire qui permet de mieux comprendre l’enracinement de Montpellier entre mer et garrigue.
August 20, 2020 at 10:14AM
https://ift.tt/2EdaDgW
Montpellier : le jardin du Peyrou à travers les siècles - Midi Libre
https://ift.tt/2NoFSqu
jardin
No comments:
Post a Comment